La famille de Lerber, selon la presse romande dès
1800
Nous
avons déjà parlé de la famille de Lerber dans ce blog, en particulier dans le
chapitre consacré aux propriétaires du Château d’Arnex au cours des ans.
Et
également dans le chapitre consacré à Pierre-Maurice Glayre et à la famille de
Lerber
Mais
en étudiant le contenu des archives de la Gazette de Lausanne, de la Feuille
d’avis de Lausanne, de l’Impartial et de l’Express, il est possible de donner
quelques détails supplémentaires sur cette famille, soit sur :
a ) Le
séjour à Lausanne de Beat de Lerber et de sa famille
b) Les
nombreuses activités politiques de son frère Charles-Antoine, époux de
Suzanne Glayre.
c ) Les
activités économiques et politiques de Maurice de Lerber.
d ) La
descendance de Maurice de Lerber
En
préambule à cette saga de Lerber en terre romande rappelons que Franz Rudolph
de Lerber (1757-1822) a eu trois fils avec Rosina Katharina Stürler
Franz- Friedrich (1782-1837)
Charles Antoine (1784-1837)
Beat (1788-1849)
Beat
et son fils Théodore de Lerber
Quelques mots de présentation pour Beat de Lerber
(1788-1849) et de son fils Théodore (1823-1901).
Beat, cet érudit aux idées novatrices et adepte du
mouvement du Réveil suscita de nombreuses
oppositions à ses prises de positions et à certains de ses articles. Il sera
banni deux fois du canton de Berne et lors de son second bannissement, il vivra
à Lausanne avec sa famille de 1836 à 1842.
Pour plus de détails sur Beat et son fils Théodore,
voir les de Lerber dans le Dictionnaire historique suisse : http://www.hls-dhs-dss.ch/index.php
Durant son second bannissement du canton de Berne, Beat
et sa famille ont habité entre autre à la rue du Maupas.
Ils quittent Lausanne en 1842 selon les annonces
publiées dans la presse.
14 juin 1842 Appartement à louer à la maison de
Lerber au Maupas
19 juillet 1842 Les
personnes qui auraient des réclamations à faire à M. Beat de Lerber et à sa famille
sont priés de se présenter jusqu’au 28 juillet
2 août 1842 Beat
de Lerber signale qu’après son départ de Lausanne au début d’août, le notaire
Parmelin gérera ses affaires.
Plus tard l’architecte Boisot s’occupera des
immeubles de Beat. Mais tout ne se passe pas très bien et un litige qui les
oppose en 1849 ira jusqu’au Grand Conseil vaudois en novembre 1849. Finalement,
au début 1850, Beat paie son dû. L’affaire est close.
Son fils Theodore (1823-1901) va fréquenter le
collège de Lausanne. De retour à Berne après des études en Suisse et en
Allemagne, il sera maître de grec au Gymnase de Berne de 1849 à 1855.
Licencié pour ses idées jugées trop piétistes, il
ouvre l’école de Lerber qui deviendra le gymnase libre.
Il en quitte la direction en 1892, après avoir déjà
donné son congé en 1890 !
Tribune de Lausanne du 5.12.1901
— Berne. Nécrologie. On annonce le décès de M. Théodore de Lerber,
fondateur et, pendant plus de trente ans, directeur de l'école qui porta son
nom et qui est aujourd'hui le gymnase libre. M. Th. de Lerber a succombé à une
affection cardiaque, dans sa 79 me année. Il avait fait ses premières études à
Lausanne.
Charles Antoine de Lerber, époux de Suzanne Glayre
La presse signale ses activités politiques au sein
des autorités bernoises, membre du Conseil d’Etat de 1831 à 1837.
Actif dans le monde bancaire et celui des assurances
(fondation de la Mobilière suisse en 1826) il s’occupa aussi de projet d’un
nouveau pont à Berne et d’une société visant à établir en Suisse des fontaines
artésiennes…
Concernant le domaine d’Arnex la Gazette de Lausanne
du 4 septembre 1821 nous apprend qu’il requiert auprès du Juge de paix de
Romainmôtier la comparution de son fermier Christian Schüpbach pour lui faire
payer son dû !
Et ce blog a déjà beaucoup parlé de lui dans
l’article consacré aux propriétaires successifs du Château d’Arnex.
Maurice
de Lerber
Le nom du fils de Charles-Antoine et de Suzanne
apparait très fréquemment dans nos journaux, Gazette de Lausanne, Feuille
d’Avis de Lausanne, l’Impartial ou l’Express.
En effet en bon entrepreneur, Maurice de Lerber fait
la promotion des produits de ses différentes usines.
Tout d’abord pour sa scierie de la Langmauer à
Berne, puis dès 1840 pour celle de Romainmôtier.
Pour les multiples produits de ses usines de
Romainmôtier : tuiles, carrons tuyaux de terre cuite, articles de
fonderie, pompes à incendie, machines à
vapeur, machines à battre le grain.
Publicité paru dans la presse neuchâteloise
Il obtiendra des prix à différentes comme à l’exposition suisse de 1857 ou à l’expositions agricole de Paris de 1856 avec une charrue tourne-oreille et 12 lt de vin d'années différentes.
Descendance
des cinq enfants de Maurice de Lerber
Rappelons que tous les enfants de Maurice avait pour
mère Madeleine Bratschi.
Pour le moment j’ignore tout de cette demoiselle.
D’où venait-elle ? Peut-être de la Lenk. Quelle
était sa profession ? Pourquoi cette demoiselle n’a-t-elle jamais épousé
Maurice de Lerber ?
Un acte signale juste qu’en 1893 Charles de Lerber
avait pour mère feu Madeleine Bratschi.
Les
enfants de Maurice de Lerber et Madeleine Bratschi :
Marie née à Savigny le 15 septembre
1863.
Née Bratschi, reconnue en 1870
Françoise dite Fanny, née à la Lenk
le 1er novembre 1864
Née Bratschi, reconnue en 1870
François
Charles, né le 22 septembre 1866 à
Romainmôtier
Né Bratschi, reconnu en 1870
Louise née le 28 septembre 1868 à
Romainmôtier
Justine née le 28
décembre 1869 à Romainmôtier
Marie (1863-1940)
Elle
va épouser le notaire César Emile Bonard (1853-1921)
Fal du 10.02.1921♦ VALLORBE. — Nécrologie. — A Vallorbe, dimanche, est décédé, dans sa
68" année, César-Emile Bonard-de Lerber, ancien notaire, originaire de
Romainmôtier, fils de Justin Bonard, notoire. César Bonard s'était fixé à
Vallorbe, il y a quelque trente-cinq ans et fut, pendant une législature,
député au Grand Conseil.
Marie décède en février 1940.
On ne trouve pas d’enfants sur son faire-part de décès
Fal du 3.02.1940
Mme et M. Marc Jaccard-de Lerber et leurs
enfants
Mme veuve Charles de Lerber et ses enfants, à
Lausanne ;
les enfants de feu Mme Fanny Golay-de Lerber,
à Lausanne ;
les enfants de feu Mme Justine Jaccard- de
Lerber, à Romainmôtier ;
les enfants de feu Mme Hélène
Ansermier-Bonard, à Leysln ;
Mme veuve Victor Bonard-Delacretaz et ses
enfants, à Lausanne, ont la douleur de vous faire part du décès de
Madame Marie BONARD-de
LERBER
leur
chère sœur, belle-scieur, tante et parente, survenu après une courte maladie, a
l'âge de 77 ans. P25472
L'ensevelissement aura lieu à Romainmôtier,
le dimanche 4 février, à 15 heures.
Culte à 14 h. 30, à la salle de paroisse,
L'Eternel est mon berger. Il me conduit.
Françoise
dit Fanny (1864-1938)
En 1888, Fanny de Lerber gagne un prix à l'expo ornithologique pour ses
canards huppés !
Elle épouse
Louis Golay, horloger, le 3 septembre 1892 en l’église d’Agiez
Mariage de Françoise de
Lerber et Louis Golay en l’église d’Agiez, le 3 septembre 1892
Ce couple aura sept enfants :
- Blanche Augustine née en 1893.
- Marie née en (c) 1897 et décédée en mars 1900
- Maurice né en (c) 1897 qui décède en 1923 à l’âge de 26 ans
- Robert-Charles-Marcel né en 1908.
- Rita née à une date inconnue.
- Louis né à une date inconnue.
- Jeanne née à une date inconnue.
- Blanche Augustine née en 1893.
- Marie née en (c) 1897 et décédée en mars 1900
- Maurice né en (c) 1897 qui décède en 1923 à l’âge de 26 ans
- Robert-Charles-Marcel né en 1908.
- Rita née à une date inconnue.
- Louis né à une date inconnue.
- Jeanne née à une date inconnue.
Louis Golay sera municipal de
Romainmôtier en 1896.
Plus tard, la famille Golay-de Lerber
s’établit à Chailly sur Lausanne, au Chemin de la Fauvette.
Louis Golay décède en 1928 et son épouse
dix ans plus tard le 13 décembre 1938
Fal du 13.12.1938
Mesdemoiselles Blanche, Marguerite, Jeanne-
Marie et Monsieur Louis Golay, à Lausanne ;
Monsieur et Madame Robert Golay-Corthésy, à
Lausanne ;
Madame veuve Marie Bonard-de Lerber, à
Romainmôtier ;
Madame et Monsieur Marc Jaccard-de Lerber, à
Gaillard (France) ; _
Madame
veuve Charles de Lerber-Chevalier et ses enfants, à Lausanne ;
Les enfants de feu Madame Henri Jaccard- de
Lerber, à Romainmôtier ; Lausanne, Genève, Schaffhouse et Yverdon ;
Madame veuve Constant Golay-Campiche, à
Lausanne ;
Madame veuve Alfred Golay-Rouiller et ses
enfants, à Lausanne ;
Mademoiselle Marguerite Golay, à Lausanne
ainsi que les nombreuses familles alliées, en Suisse et à l'étranger, ont la
profonde douleur d'annoncer à leurs parents, amis et connaissances la perte
cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de
Madame Veuve Louis GOLAY
née Fanny de LERBER
leur bien-aimée mère, sœur, belle-sœur et
tante, enlevée subitement à leur tendre affection,
le 13 décembre
1938, au matin, dans sa 75e année. ,
L'incinération aura lieu le jeudi 15 décembre
Départ du convoi funèbre à 15 heures. Culte à 14h.30.
cet avis tient lieu de faire-part. Selon le
désir de la défunte, le deuil ne seraa pas porté.
Domicile mortuaire : Riant-Mont 5, Lausanne..
,■
François
Charles dit Charles (1866-1934)
Le seul fils de Maurice n’a pas fait une brillante
carrière, d’ailleurs à 36 ans, en 1898, la Commune de Gilly demande la mise en
interdiction contre Charles de Lerber, une sorte de mise sous tutelle.
Mais on ne connait rien de sa vie.
Demande en interdiction
de 1898 contre Charles de Lerber
Mais 5 ans auparavant, le 15 juillet 1893, il épouse
Lina Jenny Chevalier de Croy en l’église d’Agiez. (R9 184)
Mariage de Charles de
Lerber et Lina Jenny Chevalier en l’église d’Agiez
Ils vivront à Romainmôtier, au Château d’Arnex, puis
à Lausanne au chemin des Fleurettes 2 et auront huit enfants :
1. Antoine
Maurice Henri (1894-1970)
En 1938, au décès de son père, il est noté comme célibataire.
Il épousera en 1944, Blanche Depallens (1901-1952)
qui décède en 1952.
Dix ans plus tard, le 14 juin 1962, il se remarie
avec Yolande Gaudin (1915-1996)
Je n’ai pas trouvé mention d’enfant.
Antoine sera inhumé au cimetière de Croy le 28 mai
1970.
Cimetière de
Croy : Tombe d’Antoine de Lerber
2.
Charles Maurice (1895- ??)
En 1918, lors de la vente du domaine d’Arnex, âgé de
23 ans, il habite à Malagny. En mars 1920, il épouse Lina Vionnet.
Il sera agriculteur dans le pays de Gex et aura trois
enfants :
·
Jacqueline née en 1921, épousera Adolphe
Miéville.
Elle
décède le 27 octobre 2012.
·
Charles Maurice né en 1922, épousera Marie
Thérèse Champeau, vit à Fontaines de Vaucluse en 1973
·
Roland Antoine né en 1928, qui aura deux
filles (Evelyne et Danielle) avec Germaine Tallant décédée en septembre 2012
Evelyne et Benjamin Defferrard,
Danielle de Lerber
ses enfants,
Stéphane et Marie-Line, David et Dorine, Marie-Noëlle et Felipe
ses petits-enfants,
Benjamin, Thibaut, Melina
ses arrière-petits-enfants,
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont la tristesse de vous faire part du décès de
Madame Germaine de LERBER
survenu à l'âge de 88 ans.
Le recueillement aura lieu le lundi 24 septembre 2012 au temple de Divonne-les-Bains à 14h30.
Danielle de Lerber
ses enfants,
Stéphane et Marie-Line, David et Dorine, Marie-Noëlle et Felipe
ses petits-enfants,
Benjamin, Thibaut, Melina
ses arrière-petits-enfants,
ainsi que les familles parentes, alliées et amies,
ont la tristesse de vous faire part du décès de
Madame Germaine de LERBER
survenu à l'âge de 88 ans.
Le recueillement aura lieu le lundi 24 septembre 2012 au temple de Divonne-les-Bains à 14h30.
3. Suzanne
Louise (1896- ??)
En 1918, elle est domiciliée à Leysin.
En juin 1922, Louise épouse Aimé Brunschwig,
commerçant.
En 1924, ils tiennent un commerce à la Sarraz, puis
habitent Genève.
De cette famille, j’ai trouvé deux naissances:
Suzanne Emma en 1924 et Andrée Antoinette en 1925.
4. Lina Marie
(1898-1898)
Lina Marie née le 4 janvier 1898 à Arnex, décédera
un mois plus tard.
Le 24 mai 1899 arrivent deux jumeaux.
5. Charles
(1901-1901)
Il ne vivra que 2 ans et décède le 25 janvier 1901
(Ax3 043)
Permis d’inhumation de
l’enfant Charles de Lerber en 1901 à Arnex
6.
Henri
(1899-1960)
Il aura
plus de chance que son frère jumeau. Il entreprend une formation de typographe.
Mais en 1923, à l’âge de 24 ans il est victime d’un
accident à Ambilly.
Son bras se prend dans l’engrenage d’une presse dans
une imprimerie.
J’ignore si son bras fut arraché, mais par la suite,
il sera encaisseur chez Publicitas durant 36 ans.
En 1925, il épouse Frida Brandenberg (1894-1972) qui
habitera Croy vers la fin de sa vie. Elle y sera ensevelie.
Cimetière
de Croy : tombe de Frida de Lerber-Brandenberg
Je n’ai pas trouvé d’enfants issus de ce couple.
7. Emma
(1903-1923)
Emma décède très jeune à l’âge de 20 ans.
Comme dit le faire-part : enlevée à leur tendre
affection dans sa 20e année, après une courte maladie supportée avec une douce
résignation
8.
Frédi
(1905-1971)
Il est né à Arnex, le 3 mars 1905
En 1924, Frédi achève une formation de réparateur
autos chez Sim à Morges. Mais par la suite, en tous cas dès 1929, il exerce le
métier de cordonnier au domicile familial des Fleurettes 2 à Lausanne.
En 1960 un avis signale qu’il souhaite remettre sa
cordonnerie.
En 1960 il épouse Louise Dufaux.
Il est possible qu’il ait été marié auparavant avec
une demoiselle Alice Julie Lamy
Il décède le 5 octobre 1971 à Lausanne et Louise, 20
ans plus tard en 1991 à Lausanne
Son père était décédé en juin 1934
Faire-part de
décès de Charles de Lerber en juin 1934
Fal du 23.06.1934
Madame Charles de Lerber ;
M. Antoine de Lerber, à Lausanne ;
M. et Mme Maurice de Lerber-Vionnet
et leurs enfants, à Gex ;
M. et Mme A. Brunschwig-de Lerber et
leurs enfants, à Genève ;
M. et Mme Henri de
Lerber-Brandenberg, à Lausanne ;
M. et Mme Frédi de
Lerber-Lamy-Burgisser, à Lausanne ;
les familles Bonard-de Lerber,
Golay-de Lerber, M. Jaccard-de Lerber, H. Jaccard-de Lerber, Sordet-Chevalier
et les familles alliées, ont la douleur de faire part de la perte cruelle
qu'ils viennent d'éprouver en la personne de
Monsieur Charles de LERBER
leur cher époux, père, beau-père,
grand-père, frère, oncle et parent, enlevé à leur tendre affection le 21 juin,
dans sa soixante-huitième année. L'ensevelissement aura lieu le 24 juin, à 14
heures. P.18294L.
Culte
réservé à la famille à 13 h. 30. Domicile mortuaire : Fleurettes 2.
0 Dieu ! que ta volonté, soit faite.
Les autres enfants de Maurice de Lerber
Après Charles, continuons avec ses sœurs, Louise et
Justine, les autres filles de Maurice de Lerber
Louise (1864-1941)
Louise (1864-1941)
Dans un premier mariage je suppose que Louise avait
épousé Gustave Schmuziger, vétérinaire à Romainmôtier de 1883 à 1888, mais
décédé très jeune, le 23 juin 1888 à la caserne de Berne.
Il semble que son décès soit dû à un suicide
La GdL citant le Tagblatt d’Aarau note le 5 juillet
1888 que le premier lieutenant
vétérinaire Schmuziger qui s’est suicidé à Berne souffrait d’une méningite
aigue ainsi que l’autopsie la démontré
Ils auront une fille du nom de Jeanne, cette
dernière figure sur le faire-part de décès de son grand père Maurice en 1895.
Louise épouse en seconde noce, Marc Jaccard
(1866-1954)
Ce couple aura quatre enfants :
- Louisa née en (c) 1896.décédée à Genève en 1980
- Pierre né à une date inconnue.
- André né à une date inconnue.
??? née à une date inconnue.
- Louisa née en (c) 1896.décédée à Genève en 1980
- Pierre né à une date inconnue.
- André né à une date inconnue.
??? née à une date inconnue.
Louise décède à Ambilly, le 7 novembre 1941 et Marc
le 28 mars 1954 l’hôpital de Ste-Croix
Justine
(1869-1938)
Elle sera l’épouse d’Henri Jaccard (1863-1935).
Ce dernier va tenter de maintenir l’activité
industrielle de son beau-père Maurice de Lerber et jouer un rôle important dans
le petit bourg de Romainmôtier.
Voici sa nécrologie en février 1935:
Fal
du 7.02.1935
ROMAINMOTIER, — Décès d’Henri Jaccard-de
Lerber.
—
On apprendra avec regrets le décès, à 72 ans, d’Henri Jaccard-de Lerber, un
homme charmant et bienfaisant, connu dans toute la contrée.
Originaire
de Ste-Croix, où il était né en 1863, il avait fait un apprentissage
d'horloger. Après quelques années passées en Australie, il s'était fixé à
Romainmôtier où il épousa une des filles de Maurice de Lerber, de la branche
vaudoise de la famille bernoise bien connue dont l'un des membres, Franz-Louis
(1700-1787) fut directeur des mines de sels de Bex, à Roche, bailli de
Romainmôtier, bourgeois de Gilly, fondateur de la branche vaudoise. A
l'imitation de son beau-père, qui avait fait de grands efforts pour doter
Romainmôtier d'industrie et qui avait créé, dans le vallon du Nozon, au-dessus
de Romainmôtier, l'usine qui porte son nom, Henri Jaccard travailla dans le
même but. C'est lui qui dota le bourg de l'éclairage électrique. Il porta un
intérêt aussi vif que dévoué à la Société pour le développement de
Romainmôtier, dont il assuma la présidence en 1899 et 1900 ; il s'occupa tout
particulièrement de l'exposition et de l'organisation du musée du
Vieux-Romainmôtier. Il a rendu des services signalés à la commune comme membre
du Conseil général, qu'il a présidé avec distinction. Il fut rapporteur de
diverses importantes commissions. Mais c'est surtout à l’instruction et à
l'éducation de la jeunesse qu'il voua son gros effort ; il y consacra le
meilleur de son temps. Ce n’est que tout récemment que la maladie qui devait
l'emporter le força de renoncer à la présidence de l'Ecole ménagère
intercommunale ; il a présidé pendant de nombreuses années la commission
scolaire. Comme tel, pendant la guerre, on le vit enseigner les écoliers à la
place de l'instituteur mobilisé. C'était un homme charmant et cultivé. Il avait
hérité de son beau-père la maison de Pierre-Maurice Glayre, qu'il habitait,
d'innombrables et intéressants documents, dont il faisait les honneurs avec une
inlassable bonne grâce. Les membres de l'Association de la Presse vaudoise qui
assistèrent à l'assemblée de Romainmôtier, il y a une dizaine d'années,
conservent un souvenir reconnaissant de la réception qu'il leur offrit sous les
beaux ombrages des forêts entourant sa propriété.
H.
Jaccard-de Lerber a bien mérité de la commune de Romainmôtier ; son souvenir y restera
en honneur, entouré de respect et de reconnaissance.
Mais son activité industrielle subit aussi des
revers avec la faillite de 1906
Fal du 23.04.1906
AVIS JURIDIQUE
Faillites. Orbe.-
1° Henri JACCARD-de LERBER, à Romainmôtier. Délai 18
mars
2° Marc JACCARD-de LERBER, à Romainmôtier. Délai 18
mars.
Selon le faire part de
décès de Justine en mai 1938, ils ont eu 5 enfants
Fal du 9.05.1938
Mademoiselle L. Jaccard, Romainmôtier ;
Madame et Monsieur L. Fischer-Jaccard et leur
fille Claude, Schaffhouse ;
Monsieur et Madame G. Jaccard-Anderwerth et
leur fils Eric, Charmilles-Genève ;
Madame et Monsieur G. Zahnd-Jaccard et leur
fils Georges, à Lausanne ;
Monsieur C. Jaccard et sa fiancée, à Yverdon,
et les familles alliées: Bonard-de-Lerber,
Golay-de-Lerber, Jaccard-de-Lerber, Jaccard-Addor, de Lerber, Jaccard, ont la
douleur de faire part du décès de
Madame veuve Henri
JACCARD-de-LERBER
leur chère maman, grand-maman. Sœur,
belle-sœur, tante et parente,
survenu le 8 mai 1938. P27250
L'inhumation aura lieu à Romainmôtier, le
mardi 10 mai 1938, à 15 heures.
Culte â 14 h. 30. Cet avis tient lieu de
lettre de faire-part.
Dieu est amour. Il n'y a pas de plus grand
amour que de donner sa vie.
Fal du 12.05.1938
ROMAINMOTIER. — décès de
Justine Jaccard- de Lerber.
— Une nombreuse assistance, a accompagné, mardi après-midi, au champ du
repos, Mme Justine Jaccard-de Lerber, veuve de Henri Jaccard, fille de Charles-
Maurice de Lerber (1811-1895), industriel, député au Grand Conseil, fondateur,
dans la vallée du Nozon, un peu en aval de Romainmôtier, de la fabrique qui
portait son nom et qui eut son heure de prospérité et de renommée.
Ce fut une maîtresse de maison exemplaire, très active, grande
travailleuse, qui, durant toute sa vie, se dévoua et se dépensa sans compter. Comme celle de son mari, qui la précéda de quelques années dans la tombe,
sa mort, qui met en deuil une nombreuse parenté, cause dans la localité
d'unanimes regrets.
Vers 1930, leur fille Lily tient un home d’enfants
dans la maison familiale
Annonce tirée de la
Gazette de Lausanne du 26.07.1931
Entre 1938 et 1942, je n'ai pas trouvé la date exacte, Lily Jaccard(1898-1980) épouse Léon Perret négociant à Lausanne.
Léon Perret (1896-1956) était veuf depuis 1933 et avait déjà trois enfants :Yvette, Michel et Marlyse
La maison de Lerber le
long de la route conduisant à Vaulion
Ainsi s’achève dans ce blog un nouveau volet de la
saga de la famille de Lerber en terre vaudoise.
Et comme d’habitude, je serais reconnaissant au
lecteur averti de me signaler erreurs ou omissions.