Chalet du Mont de Syre ou Mont d’Orzeires
Il m’arrive de collectionner quelques anciennes cartes
postales de la région.
Je découvre un jour la carte suivante, présentant le
Chalet de Syre. Un nom pour moi encore inconnu.
Mais rapidement, quelques recherches permettent
d’identifier l’endroit dont le nom a parfois changé au cours des ans et qui actuellement
se nomme Le Chalet du Mont d’Orzeires sur la commune de Vallorbe.
Dans un article consacré aux chalets de cette commune
on peut lire :
On peut découvrir d’autres informations
sur les chalets de la commune de Vallorbe dans : Pierre Chessex, Etude
toponymique de la Commune de Vallorbe, 1951.
LE MONT D’ORSEIRES
(ü mon dortsire)
Appelé aussi communément Mont de Cire ou
de Sir. Il existe une telle différence entre ces deux variantes : Mont de Cire
et Mont d’Orseires, qu’au premier abord, on pourrait croire qu’il s’agit de
deux lieux distincts, et non d’un seul et même endroit, à la savoir la montagne
(pâturage) qui se trouve sur la route du Reposoir à la Vallée et l’éminence
boisée qui la domine au sud-est, entre le Crêt des Alouettes et le Crêt
Mal-Rond. Que disent les archives ? Une carte de 1707 (Ar. V.) dit Le mont de
syre, tandis qu’un acte de 1792 (M.A.B.) indique : « la montagne du Mont de
Cire soit d’Orseire ». C’est la forme dialectale qui nous donnera la solution.
En effet, le patois vallorbier disait Mont d’Ortsire. On peut penser que vint
un moment où l’on ne comprit plus le sens de ce nom patois, et qu’on l’écrivit
presque phonétiquement : mont de cire, ou de sire, ou encore de sir, sans se
demander jamais le sens que cette expression pouvait bien avoir ; qu’est-ce que
cela pouvait bien faire ? On est tellement accoutumé à utiliser journellement
des noms de lieux et de personnes dont on ne soupçonne pas la signification ;
plus même, dont on ne soupçonne pas, souvent, qu’ils aient pu avoir une
signification ! Que signifient Orseires (parfois Orzeires) et Ortsire ? Ils
veulent dire, comme l’Orsière valaisan, oursière, orsière, c’est-à-dire tanière
d’ours. Pour comprendre la réalité de ce nom, il suffit de songer aux forêts
étendues et quasi impraticables qui couvraient encore naguère notre pays, et
qui recouvrent encore une si grande proportion de notre canton. Les animaux sauvages
pullulaient, et parmi eux, il y avait des loups, des lynx, des
ours. Il n’y a pas si longtemps que les Jurassiens devaient organiser
périodiquement des battues pour traquer loups et ours. Le dernier ours abattu
dans la commune de Vallorbe fut tué en 1685, bien après le moment où la plupart
des noms de lieux se sont formés.
Quant à la carte Siegfried de 1893, elle note
bien : Chalet du Mont d’Orzeires
On trouvera plus de détails sur le site suivant :
La création de Juraparc
Dans ce petit alpage communal de 9 ha se trouve le
restaurant qui a pris la place du débit de boissons historique dans les années
1972 caractérisant ce chalet situé à mi-chemin entre Vallorbe et la Vallée de
Joux. C’est la famille de M. André Blanc qui est à l’origine du restaurant et
du parc. Actuellement c’est le fils Olivier qui a repris les rênes de
l’exploitation.
Quant au parc, créé en 1987, il accueille des
imposants bison (à déguster sur place si le cœur vous en dit), des loups, des
ours, des cerfs, des alpagas.