jeudi 16 avril 2015

Le château de Bourjod

L’ancien Château de Bourjod
Il  était situé au sud du territoire de la commune de Pailly. Une zone actuellement en forêt.

Bourjod selon le DHS
 Petite seigneurie démembrée de celle de Belmont (VD) au XIIIe siècle comprenant Pailly et une partie des villages de Vuarrens et Vuarrengel. Elle portait le nom de Pailly en 1296, celui de Bourjod au début du XIVe siècle. D'une branche cadette des Grandson-Belmont, elle passa successivement par héritage, vente, mariage ou subhastation aux familles de Cuarnens vers l340, de Billens (l341), de Gruyère (1365), de Blonay (1377/1382), de Vergy (l414), de Gruyère (1524), de Challant (1553) et de Martines (1555-1798); après les Cuarnens, elle ne fut plus qu'un domaine secondaire.
 Le château (commune de Pailly), attesté en 1323, menaçait ruine en 1414; le bourg disparut probablement au XVIe siècle.
Bibliographie – H. Ammann, «Zwei unbekannte mittelalterliche Städte der Waadt», in Mélanges d'histoire économique et sociale en hommage au professeur Antony Babel, 1963, 89-92
Auteur(e): Pierre-Yves Favez

Cet ancien château seigneurial se trouvait sur un monticule boisé séparant le Sauteruz et le ruisseau du château ou de la Combettaz, près de leur confluent.

Carte


Comme pour beaucoup de ruines, ses pierres ont été réutilisées pour de nouvelles constructions : celle de l’église en 1822 et celle de la laiterie en 1876.


Une partie des pierres de cette église provient de l’ancien château de Bourjod


Entrée de l'église de Pailly

Dans son ouvrage « Les temples vaudois », Marcel Grandjean dit ignorer si la date de 1822 correspond à la construction du temple de Pailly ou à un agrandissement.

Eugène Mottaz nous donne l’historique suivant de la seigneurie de Bourjod:
La seigneurie de Bourjod se composait du village de Pailly et d’une partie des villages de Vuarrens et de Vuarrengel. Elle avait été détachée de la grande seigneurie de Belmont qui dépendait des Grandson. Le premier seigneur connu de Bourjod est Othenet de Belmont, fils de Guillaume le Roux (Rufus) de Belmont.
En 1330, il vendait tous ses droits sur les villages de Vuarrens, Essertines, Villars-le-Terroir, à Girard de Bossonens, chanoine de Lausanne, pour le prix de 1100 livres. En 1323, Othon et Ebal de Belmont, frères, reçurent en échange d’une cense, de Girard de Bossonens, chanoine de Lausanne, les fonds situés sous leur château de Bourjod, le moulin de Pacot et le four de Pailly. Quelque temps après, la seigneurie passa à Humbert de Billens, seigneur de Palézieux. Pierre de Billens, fils du précédent, était seigneur du Bourjod en 1360. Il avait épousé Marguerite de Grandson. Celle-ci devint dame du Bourjod après la mort de son époux.
Bientôt après, elle se remaria avec Rodolphe IV, comte de Gruyère. Par son testament, elle donna 2'000 florins d’or, assignés sur la terre de Bourjod, à sa fille Jeanne de Blonay qu’elle avait eu d’un premier mariage avec Hugues de Blonay, sire de Joux. Jeanne de Blonay fut mariée à Vautier de Vienne, seigneur de Miribel, elle donna par son testament, la seigneurie de Bourjod à Jean de Blonay. En 1414, Antoine, comte de Gruyère, engagea le château et mandement de Bourjod, en garantie d’une somme de 5’000 florins qu’il constituait à sa sœur Catherine, fiancée à Pierre de Vergy, seigneur de Champvent. Il est dit, dans le contrat de mariage, que le château de Bourjod menaçait ruine. En 1445, Jean de Vergy était seigneur de Champvent et de Bourjod ; il v avait 80 feux dans les deux seigneuries. En 1515, Guillaume de Vergy, fils de Jean, était seigneur. En 1524, Jean, Comte de Gruyère, le devint à son tour, par son mariage avec Catherine de Vergy, sœur de Jean de Vergy. La famille des comtes de Gruyère posséda la seigneurie de Bourjod jusqu’à la faillite du dernier comte, Michel.
En 1553, la seigneurie de Bourjod fut saisie par René de Challant pour 400 écus d’or, et vendue à Claude Jocet, d’Yverdon, qui fut mis en possession par l’officier baillival d’Yverdon et par « l’attouchement du verruz de la porte du grenier du dit Pailliez et par la caption d’une eschine de bois, levée en icelluy grenier et donnée par le dit officier au dit Jocet ». A la même date, Pierre Amman, ancien avoyer de Fribourg et Urbain Quisard, seigneur de Crans obtenaient des lettres de mieux value sur la même seigneurie, le premier pour 1000 écus d’or et l’autre pour 120 écus d’or, dus aussi par le comte Michel de Gruyère.
La seigneurie de Bourjod passa plus tard de la famille de Challant à celle des de Martines, de Perroy, qui la possédait en 1567 et qui l’a gardée jusqu’à la fin de l’ancien régime.
En 1521, on comptait 14 feux à Bourjod, et en 1558, il y avait 63 feux dans la seigneurie.

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Visite en avril 2015
Il faut bien choisir l’accès, car par endroit les grandes falaises de molasse sont inaccessibles.


Falaises de molasse


Sur la crête


De nombreux fossés sur la colline

Le nouveau châtelain de Bourjod
Sur le haut, une modeste construction nous rappelle que l’endroit fut de nouveau habité, il y a quelques années!


Le nouveau château de Bourjod



Avec sa cuisine




Et sa tapisserie d’époque ou gobelin pur soie…

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