Les
sentiers de Gorges de l’Orbe
Vers les années 1920, la Société de développement
d’Orbe, consciente de l’intérêt de ces lieux décide d’en faciliter l’accès.
Elle investit des fonds, profite de l’appui de
l’armée pour créer des sentiers, des barrières et des passerelles.
Tout une infrastructure qui nous permet aujourd’hui encore de longer
le cours de la rivière sans prendre trop de risques.
Selon Fal du 28.06.1921
YVERDON. «Accident. »
—
Le 1er lieutenant, Pache, de l’école de recrues de sapeurs, qui, dit «
le Journal d'Yverdon», travaille à la création d’un chemin dans les gorges de
l’Orbe, a fait, lundi, une chute suite d'un faux pas. Relevé avec de sérieuses
blessures au visage et à la tête, il reçut, les premiers soins à l’usine de Montcherand
et fut transporté ensuite en automobile
à l'infirmerie d'Yverdon.
Selon Fal du 29.06.1921
ORBE. — Le
sentier dans les gorges —
A la demande
de la Société de développement d'Orbe, le colonel Henri Lecomte, commandant de
l'école de recrues du génie à Yverdon, a chargé quelques sections de l'école,
de construire sur la rive droite de l’Orbe, un sentier qui rend facile l'accès
des gorges de l'Orbe jusque sous la grotte
d'Agiez.
Selon Fal du 27.06.1924
Orbe. — Aux gorges de l'Orbe. —
Un comité très actif, présidé par M. Georges Magnin,
voyer, est à la tête de la Société de développement d'Orbe et environs, dit le
Journal d'Yverdon. Il poursuit depuis plusieurs années, la création d'un réseau
de chemins dans les gorges de l'Orbe. Son œuvre est facilitée par l'appui
financier de ses six cents membres, ainsi que des sociétés industrielles de la
région.
Au mois de mai, fut achevé le chemin en
encorbellement dont la dalle de béton
armé est fixée à la grande roche, vis-à-vis de l'usine électrique de Montcherand. Il permet de pénétrer
aisément, de la passerelle de Montcherand dans les gorges.
Les sapeurs de M. le colonel Lecomte ont de nouveau
apporté leur précieuse collaboration. En trois jours, une compagnie de recrues
a exécuté un travail considérable ; elle a continué — en faisant sauter le
rocher — le chemin en amont de la dalle de béton et placé des bancs rustiques
en un site charmant.
Le programme du comité prévoit encore l'installation
de barrières, de câbles, d'échelles en fer, l'amélioration du sentier en
quelques endroits, qui s'exécuteront d'ici peu de temps.
Selon
Fal du 7 juin 1929
ORBE. — Société de développement. — (Corr.
part.). —
La
Société de Développement d'Orbe et environs vient de tenir son assemblée
générale, sous la présidence de M. Georges Magnin, voyer, son dévoué président.
C'est le 11 mai 1926 qu'a eu lieu la dernière réunion des membres. A ce moment-
là, la Société se trouvait en face d'une dette de plus de 2’000 fr. contractée
pour faire face aux dépenses de la construction du trottoir suspendu, à
l'entrée des gorges de l'Orbe, en face de l'Usine électrique de Montcherand.
Depuis
lors, la situation financière s'est éclaircie ; non seulement l'emprunt a pu
être remboursé, mais une réserve de 2’186 fr. 50 constitue aujourd'hui la
fortune de la Société.
Divers objets ou
projets ont sollicité l'attention du Comité au cours de ces trois dernières
années. En premier lieu l'entretien et l'agrandissement du réseau de sentiers
dans les gorges ou leurs abords, grâce en particulier à la générosité des
Usines de l'Orbe. En 1928, une révision importante et bienvenue du sentier des
Gorges a pu se faire ; le sentier a été consciencieusement nettoyé, consolidé,
élargi ici et là, préservé de l'eau et de la boue par de petites canalisations
ou des empierrements. Une équipe est actuellement encore occupée à ces travaux
qui, se répétant d'année en année, finiront par donner un sentier agréable. Ces
divers travaux ont été complétés par la création d'un charmant petit chemin
dans le bois du Barrage, distinct du chemin à char, plus direct et d'un profil
plus régulier. Ces voies d'accès attirent un nombre toujours croissant de
visiteurs dans les Gorges de l'Orbe, si pittoresques et parsemées de curiosités
naturelles, contribuant ainsi à la prospérité et à la notoriété de notre petite
ville. Notons que, jusqu'à maintenant, la Société de Développement n'a pas
consacré moins de 40.000 fr. à la création de chemins, pouls, trottoirs,
sentiers, etc., permettant la visite de ces belles gorges. La Société a
toujours à l'étude le projet dès longtemps caressé, de rendre accessible au
public la très intéressante et curieuse" Tour ronde du Château ».
Quelques nouveaux bancs ont été installés en divers endroits, près de l'usine
P. C. K. et à l'entrée du cimetière. Comme par le passé, le Comité continue à
s'occuper de la décoration des trois fontaines et des massifs de la terrasse du
Château. La jolie publication :"Orbe, notice historique illustrée», éditée en 1920, propriété de In Société, se vend rapidement et il n'en reste que quelques centaines d'exemplaires. Les cours de cuisine organisés pendant l'hiver ont été suivis avec beaucoup d'intérêt. Ils étaient dirigés par M. Desilvestri, chef de cuisine à Ballaigues. Sur proposition d'un membre, la Société étudiera la possibilité d'organiser des cours professionnels à Orbe. L'aménagement des bains du Puisoir avec création d'une piscine, préoccupe également le Comité. Les comptes, présentés par M. Gonseth, sont approuvés par l'assemblée. Sur proposition d'un membre, le Comité sortant de charge est réélu par acclamation ; soit une nouvelle période de quatre ans. Il est composé de MM. Georges Magnin, voyer, à Orbe, président : Gustave Bernard, syndic d'Orbe, vice-président ; Samuel Poget. professeur à Orbe, secrétaire; Albert Gonseth, contremaître P. C. K., caissier ; Charles Bcsuchct, instituteur à Aglez ; Louis Decollogny, à Orbe ; Jules Cochet, à Orbe, membres.
Mais l'entretien de ce réseau de sentier en ces terrains instables n'est pas chose facile.
Selon
Fal du 3.12.1935 :
Au pied du Jura
Eboulement
à Agiez
Les averses
diluviennes de dimanche ont provoqué un éboulement dans les gorges de l’Orbe,
en face de l'usine à Montcherand. Un amas considérable de terre et de pierres
est tombé dans la rivière, obstruant le sentier des gorges et emportant la
barrière et les piquets de fer pourtant fixés dans le ciment sur une trentaine
de mètres.Une description de 1936 parue dans la Fal du 18.4.1936
Les Gorges de l'Orbe
C'est
un des endroits les plus pittoresques de notre canton ; un des moins connus
aussi. Pourquoi ? Peut-être parce que les gorges de l'Orbe étaient autrefois
difficilement praticables à qui n'avait pas de solides souliers cloutés aux
pieds. Mais, aujourd'hui un agréable sentier court au-dessus de l'eau et des
rocs ; il y a des garde-fous aux endroits dangereux et la balade n’est guère plus périlleuse que
sur un chemin de campagne. Partez donc un beau matin pour Orbe, qui ne se
trouve, qu'à cinquante minutes de train de Lausanne, Une fois dans la cité des
urbigènes, ne manquez pas — si vous en avez le temps — do vous rendre sur la
terrasse du château, magnifique belvédère ombragé, du haut duquel vous tenez
sous le regard toute la plaine de l'Orbe, du Mormont jusqu'au lac de Neuchâtel.
On entre dans les gorges de l'Orbe en passant par le « Puisoir », petit
plateau encaissé, sis derrière la ville, terrain de sport des Urbigènes. Puis
le chemin monte doucement le long de la rivière, entre des boqueteaux et des
prés. en une dizaine de minutes, vous atteignez déjà l'Usine électrique d'Orbe
établie au pied de la chute de la rivière. L’eau s'écrase de vingt mètres de
haut sur les rochers, s'écoulant d'un fort beau lac artificiel bleu opale,
enserré entre le bois et les parois de rochers qui s'élèvent de plus en plus à
mesure que l'on monte. Bien que l'on soit à une quinzaine de minutes de la
ville d'Orbe, on se croirait la, au bord d'un petit lac de montagne. L'endroit
est calme, souvent désert, l'ombre des sapins est douce, il y a des bancs sous
les branches et rien d'autre ne vient vous distraire que le charme des lieux,
le chant des oiseaux et le bruit de l'eau qui bouillonne dans les rochers en
aval. On ne saurait trouver un endroit plus plaisant pour un pique-nique ; et
si vous savez nager — car le lac est profond — l'eau bleue est là tentante, à
vos pieds... Un peu plus haut, à cinq ou dix minutes de là, le chemin aboutit à
une passerelle suspendue au-dessus de l'Orbe et de l'usine électrique de
Montcherand. Si vous craignez une promenade trop longue, vous n'avez qu'à la
franchir. Le chemin vous conduira au village prénommé ou si vous vous laissez
séduire par un sentier ombreux qui revient plus haut en amont vers la fameuse
grotte de Montcherand, large et profonde excavation pratiquée sous le roc par
la nature, et où habita, peut-être, quelque lointain ancêtre préhistorique. Il
y a d'ailleurs en face, de I autre côté de la gorge, une autre grotte, celle
d'Agiez. On y parvient en passant par ce dernier village.
Ce n'est qu'à partir de la passerelle, dont
nous avons parlé plus haut, que commencent véritablement les gorges de l'Orbe.
La rivière coule alors entre les parois de rochers souvent, abruptes, tournoie
entre les blocs ou dans les « tines », cependant que des sapins accrochés
sur les replats des parois penchent leur tête par-ci, par-là, au-dessus du roc.
Le sentier, que l'on prend à la droite de la rivière, juste à l'entrée de la
passerelle, est agrippé lui-même a flanc de pierre, franchit de petits ponts de
bois et épouse tous les tournants de la paroi après s'être abaissé vers l'eau.
Les lieux sont souvent d'une grandeur saisissante et la nature est, là, sauvage
et tourmentée comme dans les gorges de certaines rivières valaisannes. C'est
une des plus belles promenades que l'on puisse faire dans notre canton. Une ou
deux heures de marche — le temps dépendant de votre fantaisie — vous conduiront
jusqu'aux Clées, ce charmant village au célèbre château que l'on aperçoit au
fond de la vallée lorsqu'on suit la route Orbe- Ballaigues. Vous pouvez alors
regagner Orbe par l'autobus ou, si le cœur et les jambes vous en disent,
prendre la route qui conduit à la gare de Croy-Romainmôtier. M, B.
Selon Fal du 14 mai 1948
ORBE. — Société de Développement. —
(Corr. part.) —
Le Comité de la Société de Développement
d'Orbe et environs qu'a présidé longuement M. Albert Gonseth, qui fut l'un de
ses animateurs les plus dévoués et les plus avertis, vient de se constituer
pour une nouvelle période statutaire. Il est composé de MM. Jean-Louis Giroud,
président, Paul Meylan, secrétaire, Gustave Combe, caissier; membres : MM.
François Nicole, syndic, Fernand Bernard, Marcel Millioud, Oscar Ramuz, Marc
Chédel et Robert Martin, à Montcherand, Louis Besuchet, syndic, Agiez. Le
programme d'activité a été ensuite esquissé. Il prévoit notamment l'entretien
et l'amélioration du vaste réseau des chemins et sentiers des gorges de l'Orbe,
but d'excursion toujours plus fréquenté. Le revernissage complet de la
passerelle suspendue, à proximité de l'usine électrique de Montcherand, retient
également l'attention du Comité. C'est une grosse dépense en perspective qui
mettra à forte contribution les finances de la société.
Selon
Fal du 15 octobre 1954
Réfection de la passerelle
suspendue
La
Société de développement d'Orbe et environs que préside M. Jean-Louis Giroud,
notaire, se préoccupe actuellement de rafraîchir la passerelle suspendue qui
franchit l'Orbe, à proximité de l'usine électrique de Montcherand, et qui donne
accès aux profondes et pittoresques gorges de la rivière. Construite il y a
près de 40 ans, cette passerelle suspendue a subi les injures du temps. Afin de
préserver les parties métalliques plus exposées des effets de la rouille, le
comité envisage une réfection.
Les dépenses pour ce travail sont de l'ordre de
6’000 francs.
Selon
Fal du 15.05.1959
Vallorbe Chemins pour piétons
— (C. p.) —
La
construction du barrage du Day ayant bouleversé l'entrée des gorges de l'Orbe, direction
Les Clées - Orbe, un nouveau sentier, partant de la rive gauche, a été
construit et soigneusement balisé par les soins du Tourisme pédestre.
Ce printemps, également,
ont été placés des indicateurs pour le Suchet, la Dent-de Vaulion- Romainmôtier-Croy,
avec possibilité de joindre le chemin du Suchet par Les Clées- Lignerolle
Toujours à réparer, même en 2020
Notons les gros dégâts de Lothar ayant mis à mal tout le secteur et l'importante amélioration du tronçon "Grottes de Montcherand-Les Clées".
Sentier dévié par le haut
Sentier dévié par le haut
Le sentier qui suit la rive droite de l'Orbe en dessous des Clées traverse quelques zones instables.
Ainsi au printemps 2020 il a fallu trouver un itinéraire de secours !
Au printemps 2020, fermeture du sentier de la rive droite en dessous des Clées
Il faut passer plus haut, et cela va grimper !
Voilà le gros ravinement qui obstrue le sentier
En fait, en avril quelques cyclistes ont déjà franchi l'obstacle !
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