L'étang sur la carte de 1810
Selon Frédéric de Charrière, les moines de Romainmôtier s'étaient réservé la pêche de l'étang d'Arnex à l'époque où ce village était encore possession du Couvent
Cette carte de 1810 nous en montre bien sa forme et sa superficie de 15 hectares
Son eau a tout d'abord permis de faire tourner le Moulin Vieux situé à quelques centaines de mètres.
Puis par un canal, appelé le fossé du Moulin, cette eau a été acheminé jusque sur Chenau pour alimenter un nouveau Moulin dont la date de construction n'est pas bien connnue.
Sans doute durant la première moitié du 17ème siècle.
Cet étang a causé de multiples procès entre ses différents propriétaires et le communiers d'Arnex.
Chaque partie estimant avoir le droit de récolter le fourrage pousssant autour de l'Etang.
Par trois fois le conflit s'est terminé au Tribunal.
Quant aux sangsues, elles étaient fort appréciées à l'époque.
Ainsi le pharmacien Zorner d'Orbe, puis le docteur Junod de Romainmôtier en 1854 ont signé avec la commune un bail leur garantissant l'exclusivité de la pêche de ces bestioles !
Vers 1900, la vapeur remplaçant peut à peu la force motrice de l'eau, la commune rachète le moulin et surtout l'étang pour en capter les sources.
Ceci afin d'installer le réseau d'eau sous pression du village en 1907.
L'étang est donc asséché, drainé et mis en culture.
Mais en 1968, il est décidé de planter des carolins sur ces terrains tourbeux, pas toujours faciles à cultiver.
24 ans plus tard, les peupliers sont prêts pour l'abattage.
Mais après avoir déduit du prix de vente de 607 m3 de bois, les frais d'abattage et de débardage, il ne reste pas grand'chose !
Le nouvel étang
Au vu du maigre résultat de l'opération (qui laisse un revenu de 156 francs par an) l'ingénieur forestier David Petter avec la collaboration de Jean Daniel Gauthey propose alors en 1992 la création d'un nouvel étang.
Plan de l'étang de 1992
Ainsi sur une surface de 3,5 ha un nouvel étang de 1.55 ha est creusé.
Un joli plan d'eau apprécié tant par les oiseaux que par les batraciens.
Sans oublier les libellules !
L'étang de 1992 aux couleurs du soir...
...ou vu du ciel
Photo Marlène Rézenne
Un nouvel habitant en avril 2015
Avec de bonnes dents on vient à bout de ce tronc !
Si les dégâts sont faciles à observer, il est par contre beaucoup plus difficile d'apercevoir Monsieur castor sur les bords de l'étang !
Et pourtant, le 8 mai 2015 vers 10 h. on pouvait voir 3 à 4 individus évoluer dans ce secteur.
C'est donc toute une colonie qui apprécie ces lieux !
Secteur de l'étang où s'affairent les castors
Un nid de hérons
Mais pour ne pas faire de jaloux il faut encore évoquer, en ce printemps 2015, la présence d'un nid de hérons avec trois petits au milieu de l'étang,.
Alors qu'habituellement, ils nichent le plus souvent au sommet d'un arbre.
Nid de hérons au milieu de l'étang
Pas encore beaucoup de plumes. mais déjà un grand cou! (Photos hérons de Vincent Morel)
Les nouvelles gouilles derrière Bioute
A fin 2018, quelques nouvelles gouilles ont été aménagées pour profiter de l'eau du ruisseau de la Combe et peut-être aussi de la source de Villars.
Ce tronçon de ruisseau avait déjà été creusé il y a quelques années.
Toute une série de petites gouilles prêtes pour accueillir une nouvelle faune
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire