Les films de Jean-Pierre Vonnez à Arnex sur Orbe
Jules Grandjean en conversation avec Henri Morel
Le dragon Charly Bovet et Lise
Tirées du film du Concours hippique du 13 juillet 1952De 1948 à 1958, Jean Pierre Vonnez, jeune instituteur, développa une importante activité locale dans le domaine du cinéma.
Projection de nombreux films durant l'hiver, mais aussi créations de films retraçant les activités locales, telles que :
* Courses du Choeur d'hommes
* Courses d'école
* Concours hippique
* Fêtes de l'Abbaye de 1949, 1951, 1953
* Vie et travaux du village : foins, moissons, vendanges et pompiers
Jean-Pierre Vonnez trinquant dans les vignes avec Henri et Georges Bovet
Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la Revue historique vaudoise 2007.
En page 19 Roland Cosandey dresse le portrait de Jean-Pierre Vonnez :
Un
exemple venu récemment au jour illustrera cette réflexion. De 1948 à 1958, l’instituteur
de la petite commune vaudoise d’Arnex sur Orbe, Jean-Pierre Vonnez, développa une
activité cinématographique particulièrement dense. Non seulement, il organisa
régulièrement au collège des séances de projection pour les enfants et les adultes,
utilisa le cinéma dans ses leçons de géographie et de sciences, mais il documenta
aussi la vie du village en 16mm, avec sa caméra Bolex, montant et titrant des sujets
d’une durée de 3’30’’ à 7’, en noir et blanc et parfois en couleur. « De 1949 à
1956 ce sont plus de 21 petits films qui vont être tournés, retraçant les
courses d’école ou de Chœur d’hommes, les fêtes du village ou les travaux des
saisons et la vente de 1956 pour l’achat d’un piano pour les écoles.
Justifiée
par le désir de «compléter son enseignement par le cinéma», comme Vonnez le dit
lui-même dans son livre de comptes, l’initiative semble prendre le relais
D’un
précédent « Cinéma scolaire et paroissial Agiez-Arnex». Elle commence par l’achat
d’un projecteur 16mm Dixi (Le Locle), pour le prix de 4000 francs de l’époque,
réunis par une vente, avec tombola et jeux d’adresse. Les films, principalement
des longs métrages de fiction français, proviennent du circuit en format réduit
qui se développe dans l’après-guerre. Les recettes vont aux caisses de classe
et financent les courses scolaires. Le succès des images villageoises entraîne
une production régulière que les Archives communales conservent aujourd’hui tout en disposant d’un transfert en VHS (novembre 1993) puis DVD (février
2005), supports de stricte consultation, vite obsolètes.
Il
y a de fortes chances que les films 16mm positif dont procèdent ces éléments soient
issus d’une pellicule inversible : ces copies sont donc uniques et
mériteraient d’autant plus de trouver un lieu de conservation adéquat qu’il
règne une illusion destructrice, celle qui veut qu’un DVD garantisse la
pérennité des images.
Le
petit fonds arnésien a l’avantage sur beaucoup d’autres d’être accompagné d’un
document de première main, le livre de comptes du « Cinéma scolaire Arnex», qui
permettrait une jolie étude monographique de ce cinéma villageois.
La
chose est exceptionnelle, et cette exception même devrait entraîner une
politique de collection
et
d’étude particulière, d’autant plus que cette forme d’expression
cinématographique trouve à se manifester à diverses échelles. Le Gros de Vaud
de Marylène, long métrage réalisé en 1971 par Paul Cornaz, cinéaste amateur d’Echallens,
est peut-être l’ultime manifestation de ce cinéma des champs.
Depuis ce commentaire, datant de 2007,il faut noter que ces petits films ont été remis aux bons soins de la Cinémathèque suisse !
Une dernière photo tirée d'un film avec Marcel Lavenex, dit Lolo, à la pelle pour recharger le chemin des vignes d'Orbe.
Marcel Lavenex à la pelle
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